L’impératrice Eugénie et ses peintres par David Chanteranne Conférence

28/09/2024 A venir

Présentation - Eugénie, devenue impératrice en épousant Napoléon III, est passionnée et politique. Dernière souveraine de France et régente à plusieurs reprises et lors de la guerre contre la Prusse. La défaite l’emmène en Angleterre où perdant son fils, elle se mure dans un profond silence. Elle décorera Rosa Bonheur de la croix de chevalier de la Légion d’honneur. L’impératrice Eugénie était vue par ses contemporains très élégante et pourvue d’un grand sens de l’esthétisme et de la mode comme le prouvent ses nombreux portraitistes. Edouard Dubufe peint le Portrait de l’impératrice en 1853. Winterhalter lui consacre en 1855 le célèbre tableau Impératrice Eugénie entourée de ses dames d'honneur.------------------------------------------------------------------------------------------------------- Compte-rendu - L'impératrice Eugénie et ses peintres par David CHANTERANNE* Conférence donnée le samedi 28 septembre 2024, à 17h, à l'Abbaye de Mondaye Descendante d'une famille aristocratique, Eugénie de MONTIJO nait en Espagne en 1856. Lors de la guerre civile, elle s'installe avec sa soeur ainée à Paris, puis séjourne en Angleterre. De son côté, le futur Napoléon III est enfermé au fort de Ham, d'où il s'évade en 1846 pour rejoindre Londres, où il se lie avec Miss Howard. Revenu en France aprés la révolution de 1848, il est élu Prince-Président. En 1852, il restaure l'Empire approuvé par plébiscite. Ils se rencontrent au cours d'une fête donnée par Mathilde, la cousine d'Eugénie, puis elle s'éloigne de Paris. Ce n'est qu'en 1853 qu'il la demande en mariage chez le duc de Morny, mariage qui aura lieu la même année et sera célébré à Notre-Dame de Paris. Devenue impératrice, elle est mal vue par les orléanistes, privés de la succession au trône. Elle s'entoure de conseils, notamment ceux de la Reine Victoria, avec laquelle elle se lie d'amitié. En 1856, elle met au monde un fils. Mais les relations entre les deux époux se distendent, l'empereur ayant de nombreuses maîtresses, notamment la Castiglione. Femme de goût, elle aime les bijoux - elle s'approvisionne chez le joaillier Mélério - les toilettes - elle s'habille chez Worth qui crééra la haute couture – et elle met à la mode la crinoline. En 1855, Winterhalter la représente dans le célèbre tableau où elle est entourée de ses dames d'honneur. Et on doit à Edouard Dubufe de nombreux portraits de l'impératrice, toujours trés élégante, dont beaucoup sont conservés au château de Compiègne. Sportive, elle prend des bains de mer à Biarritz, où elle se sent chez elle. Femme de charité, elle visite les malades et s'engage en faveur des droits des Français. C'est aussi une femme politique qui reçoit les diplomates et assure la régence quand Napoléon part en Algérie. En 1869, elle préside l'inauguration du canal de Suez, en Egypte, son ultime voyage en Orient. En 1870, la République est proclamée et elle s'exile avec son fils en Angleterre, bientôt rejointe par l'Empereur. Ce bonheur sera toutefois de courte durée. Le décès de l'Empereur en 1873, suivi de celui de son fils unique en 1879, la plonge dans le chagrin. Elle achète un petit château pour y faire reposer les deux hommes de sa vie, puis rentre en France. Elle entreprend de voyager de par le monde, séjourne au Cap Martin, où elle se fait construire une superbe villa, et acquiert un yacht pour sillonner les mers. En 1920, à 92 ans, s'éteint à Madrid la dernière souveraine des Français. Françoise DECAUMONT *David CHANTERANNE, conférencier, historien de l'art, journaliste et écrivain.


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